L’objet de ce chapitre est d’analyser les nouvelles pratiques de prise de décision et de régulation sociale à l’époque néolibérale et les façons dont elles sont légitimées. Il s’agit également de prendre en compte le processus de bureaucratisation des nouvelles formes de décisions – c’est-à-dire le processus de juridicisation, de normalisation et de consolidation qui opère au sein de l’ordre social, qu’il soit public ou privé – qui s’éloignent des principes ordinaires du constitutionnalisme des droits. Je soutiens la thèse que l’idéologie néolibérale informe et légitime de nouvelles formes de décisions (autrement dit des procédures, des normes et des modalités d’influence) qui réévaluent la politique de l’inégal – qui s’oppose aux prétentions égalitaristes de l’« Etat-providence » –, de l’extraordinaire – qui s’oppose au caractère « limité » et « ordinaire » des figures typiques de l’« Etat libéral » – et du particulier – qui s’oppose à la généralité et à l’impersonnalité des normes typiques de l’« état de droit ».
Bureaucratiser l’inégal, l’extraordinaire, le particulier. Paternalisme et dépolitisation à l’époque néolibérale
CUONO, MASSIMO
2013-01-01
Abstract
L’objet de ce chapitre est d’analyser les nouvelles pratiques de prise de décision et de régulation sociale à l’époque néolibérale et les façons dont elles sont légitimées. Il s’agit également de prendre en compte le processus de bureaucratisation des nouvelles formes de décisions – c’est-à-dire le processus de juridicisation, de normalisation et de consolidation qui opère au sein de l’ordre social, qu’il soit public ou privé – qui s’éloignent des principes ordinaires du constitutionnalisme des droits. Je soutiens la thèse que l’idéologie néolibérale informe et légitime de nouvelles formes de décisions (autrement dit des procédures, des normes et des modalités d’influence) qui réévaluent la politique de l’inégal – qui s’oppose aux prétentions égalitaristes de l’« Etat-providence » –, de l’extraordinaire – qui s’oppose au caractère « limité » et « ordinaire » des figures typiques de l’« Etat libéral » – et du particulier – qui s’oppose à la généralité et à l’impersonnalité des normes typiques de l’« état de droit ».File | Dimensione | Formato | |
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