En tant que sociolecte utilisé par les représentants européens des institutions de l’UE (Conseil, Commission, Parlement), le « jargon communautaire » ou « eurojargon » naît comme langue transnationale superpartes, permettant aux institutions européennes de s’exprimer et de normaliser l’espace européen de communication institutionnelle, autant politique que juridique. Cependant, le fait de parler de « jargon » recèle aussi la volonté de critiquer une langue opaque, éloignée du citoyen européen et plus proche des spécialistes, voire une sorte de novlangue idéologique inaccessible. Dans cet article nous revenons sur l’eurojargon pour en retracer les caractéristiques principales et pour en voir de plus près la variante française. A ce sujet, le français représente en effet non seulement la langue parlée dans plusieurs pays membres de l’Union mais également la langue véhiculaire que certains représentants politiques utilisent en tant que langue de rédaction de leurs textes et/ou que les traducteurs peuvent utiliser comme langue pivot. Nous essaierons de voir quelques caractéristiques de cette variante, qui nous permettront de suggérer des pistes de recherche ultérieures via la prise en compte des relations « colingues » entre langues à l’intérieur de l’espace européen de communication. Cet espace se révèle être alors un espace d’intercommunication très riche renvoyant à des dynamiques transnationales qui restent encore à étudier.
L’« eurojargon » et sa variante française
RAUS, RACHELE
2014-01-01
Abstract
En tant que sociolecte utilisé par les représentants européens des institutions de l’UE (Conseil, Commission, Parlement), le « jargon communautaire » ou « eurojargon » naît comme langue transnationale superpartes, permettant aux institutions européennes de s’exprimer et de normaliser l’espace européen de communication institutionnelle, autant politique que juridique. Cependant, le fait de parler de « jargon » recèle aussi la volonté de critiquer une langue opaque, éloignée du citoyen européen et plus proche des spécialistes, voire une sorte de novlangue idéologique inaccessible. Dans cet article nous revenons sur l’eurojargon pour en retracer les caractéristiques principales et pour en voir de plus près la variante française. A ce sujet, le français représente en effet non seulement la langue parlée dans plusieurs pays membres de l’Union mais également la langue véhiculaire que certains représentants politiques utilisent en tant que langue de rédaction de leurs textes et/ou que les traducteurs peuvent utiliser comme langue pivot. Nous essaierons de voir quelques caractéristiques de cette variante, qui nous permettront de suggérer des pistes de recherche ultérieures via la prise en compte des relations « colingues » entre langues à l’intérieur de l’espace européen de communication. Cet espace se révèle être alors un espace d’intercommunication très riche renvoyant à des dynamiques transnationales qui restent encore à étudier.File | Dimensione | Formato | |
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