In France, the referendums held on September 20, 1992 on the ratification of the Treaty of Maastricht and on May 29, 2005 on the EU Constitution, were two fundamental moments in the history of Europe’s process of integration. These two referendums shed a clear light on the tensions and divisions within the French Socialist Party (PS), which had begun to show cracks in the early Eighties when the Mauroy government adopted policies designed to ensure that France would remain in the European Monetary System (EMS), thus accepting the constraints of participating in the process of European integration. The divisions reemerged in February 1984 at the time of the European Parliament’s vote on the Spinelli Project, French socialists opting for abstention. When President Mitterrand announced a referendum on the Maastricht Treaty, the Socialist Party’s Bordeaux Congress of July 1992 plumped for “Yes”. Jean-Pierre Chevènement, however, came in on the “No” side, founding the Mouvement des Citoyens (MDC) presided by Max Gallo. The MDC was still a faction of the PS, from which it separated in April 1993 to become an autonomous political party in December of the same year. Then there was the referendum on the European Constitutional Treaty. The Socialist Party had polled its members, a majority of whom were in favour of ratification. Nevertheless, it should be noted that a number of prominent party figures announced their opposition during the national referendum campaign, including Laurent Fabius, Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli. For his part, Chevènement was also against ratifying the EU Constitution. En France, les référendums sur la ratification du Traité de Maastricht et du Traité constitutionnel, qui se sont respectivement déroulés le 20 septembre 1992 et le 29 mai 2005, furent des événements décisifs pour l’histoire de la construction européenne et de division pour la sphère socialiste française, mettant en évidence les fractures au sein du Parti socialiste (PS) sur la nature du processus d’intégration européenne, sur le plan économique, social et institutionnel. Ces divisions étaient en partie déjà apparues en mars 1983, sur la politique économique adoptée par le gouvernement Mauroy pour garantir la permanence de la France dans le Système monétaire européen. Les socialistes français se divisèrent, en outre, sur le Projet Spinelli, en optant pour l’abstention à l’occasion du vote au Parlement européen en février 1984. En 1992, après le choix de François Mitterrand d’organiser un référendum sur la ratification du Traité de Maastricht, et après les résultats du Congrès de Bordeaux, où le PS se prononça en faveur du « oui » au référendum, Jean-Pierre Chevènement quitta la Direction du parti pour s’engager dans la campagne en faveur du « non » et fonder le Mouvement des Citoyens (MDC), avec Max Gallo à la présidence. Le MDC constituait encore une composante du PS, dont il se sépara en avril 1993 pour se transformer en un parti en décembre de la même année. Puis, il y eut le référendum sur le Traité constitutionnel européen. Le PS organisa, entre ses membres, le 1er décembre 2004, un référendum sur le Traité qui vit prévaloir le « oui » à la ratification, mais des dirigeants socialistes importants, comme Laurent Fabius, Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon et Henri Emmanuelli, soutinrent le « non », pendant la campagne pour le référendum national. En dehors du PS, Chevènement fit – lui aussi - campagne en faveur du « non ».
La peur d’une construction libérale de l’Union européenne et de la fin de l’État-providence : positions euro-critiques au sein du socialisme français à l’occasion des référendums sur le Traité de Maastricht et sur la Constitution européenne
Caraffini Paolo
2019-01-01
Abstract
In France, the referendums held on September 20, 1992 on the ratification of the Treaty of Maastricht and on May 29, 2005 on the EU Constitution, were two fundamental moments in the history of Europe’s process of integration. These two referendums shed a clear light on the tensions and divisions within the French Socialist Party (PS), which had begun to show cracks in the early Eighties when the Mauroy government adopted policies designed to ensure that France would remain in the European Monetary System (EMS), thus accepting the constraints of participating in the process of European integration. The divisions reemerged in February 1984 at the time of the European Parliament’s vote on the Spinelli Project, French socialists opting for abstention. When President Mitterrand announced a referendum on the Maastricht Treaty, the Socialist Party’s Bordeaux Congress of July 1992 plumped for “Yes”. Jean-Pierre Chevènement, however, came in on the “No” side, founding the Mouvement des Citoyens (MDC) presided by Max Gallo. The MDC was still a faction of the PS, from which it separated in April 1993 to become an autonomous political party in December of the same year. Then there was the referendum on the European Constitutional Treaty. The Socialist Party had polled its members, a majority of whom were in favour of ratification. Nevertheless, it should be noted that a number of prominent party figures announced their opposition during the national referendum campaign, including Laurent Fabius, Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli. For his part, Chevènement was also against ratifying the EU Constitution. En France, les référendums sur la ratification du Traité de Maastricht et du Traité constitutionnel, qui se sont respectivement déroulés le 20 septembre 1992 et le 29 mai 2005, furent des événements décisifs pour l’histoire de la construction européenne et de division pour la sphère socialiste française, mettant en évidence les fractures au sein du Parti socialiste (PS) sur la nature du processus d’intégration européenne, sur le plan économique, social et institutionnel. Ces divisions étaient en partie déjà apparues en mars 1983, sur la politique économique adoptée par le gouvernement Mauroy pour garantir la permanence de la France dans le Système monétaire européen. Les socialistes français se divisèrent, en outre, sur le Projet Spinelli, en optant pour l’abstention à l’occasion du vote au Parlement européen en février 1984. En 1992, après le choix de François Mitterrand d’organiser un référendum sur la ratification du Traité de Maastricht, et après les résultats du Congrès de Bordeaux, où le PS se prononça en faveur du « oui » au référendum, Jean-Pierre Chevènement quitta la Direction du parti pour s’engager dans la campagne en faveur du « non » et fonder le Mouvement des Citoyens (MDC), avec Max Gallo à la présidence. Le MDC constituait encore une composante du PS, dont il se sépara en avril 1993 pour se transformer en un parti en décembre de la même année. Puis, il y eut le référendum sur le Traité constitutionnel européen. Le PS organisa, entre ses membres, le 1er décembre 2004, un référendum sur le Traité qui vit prévaloir le « oui » à la ratification, mais des dirigeants socialistes importants, comme Laurent Fabius, Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon et Henri Emmanuelli, soutinrent le « non », pendant la campagne pour le référendum national. En dehors du PS, Chevènement fit – lui aussi - campagne en faveur du « non ».File | Dimensione | Formato | |
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