La kafala, nel cielo del diritto

Comme celui qui observe la voute céleste a toujours cherché de mettre de l’ordre entre les étoiles, en les organisant sous forme de constellations, de même le juriste gouverne la complexité des rapports sociaux, en ordonnant les règles par groupes. Il s’agit d’un ordre conventionnel. Cela vaut pour le ciel, où les constellations sont prêtes à se défaire et à se recomposer, si on observe le ciel d’un autre point de vue, mais aussi pour le droit, quand quelque motivation externe pousse le discours juridique à réorganiser les éléments préexistants selon de nouvelles formations. La kafāla, l’instrument international reconnu pour la protection des mineurs, est un modèle inédit d’organisation des principes, concepts et catégories bien connus du fiqh. C’est l’heureux résultat historique de l’interaction de divers élémentstion caractéristique de l’époque contemporaine pour l’intérêt des mineurs, la volonté et la capacité bureaucratique de l’Etat de contrôler les rapports familiaux et parafamiliaux des citoyens et de dicter une discipline législative destinée à remplacer des pratiques précédemment en usage et la persistance de principes et de catégories qui s’enracinent dans la tradition juridique de l’islam. Etant donné que le contexte étatique dans lequel la kafāla, comme nous la connaissons, naît au milieu du XX° siècle, on ne s’étonnera pas qu’elle puisse être disciplinée d’une manière même sensiblement différente selon l’Etat considéré, restant inchangée la référence à la tradition juridique de l’islam.