Les mémoires collectives des guerres, une affaire d’état ?

Cette brève étude se propose d’interroger un des paradigmes mémoriels de la France contemporaine, en questionnant la notion complexe de mémoire collective à l’aune de celles plus récentes, émanant du champ disciplinaire de la science politique, de « mémoire publique obligée » et de « politiques publiques de la mémoire » . Nous centrerons notre réflexion sur un domaine très particulier de l’expression des mémoires collectives, celui des mémoires de guerre, en nous appuyant sur deux exemples emblématiques et diamétralement opposés de par leur nature, la Grande Guerre et la guerre d’Algérie, incarnant respectivement le consensus total et le dissensus total