Malgré les efforts des « techniciens » de la langue, qui essaient de produire des listes terminologiques dans les domaines de spécialité (voir, entre autres, les travaux de L. Depecker), le terme reste une unité conceptuelle aux plusieurs facettes (G. Kleiber, 1999) différemment activées en discours. Une journée sur les langues de spécialité organisée à Turin le 20 septembre 2006 (cf. Synergies Italie, n. 3) a ultérieurement confirmé que la transparence des termes relève plutôt de l’idéal que de la réalité. Des facteurs concernant l’imaginaire d’une part (Raus, 2007) et l’utilisation diastratique des termes de l’autre (M. T. Cabré, 1998), démontrent justement que le terme n’est pas exempt des problèmes sémantiques qui normalement caractérisent les mots. Ce qui pourtant n’a pas suffisamment fait l’attention des chercheurs, à l’exception de quelques-uns (D. Bourigault et M. Slodzian, 1999), est sans doute la dimension discursive qui ouvre de nouvelles perspectives d’études. Nous avons privilégié en ce sens l’analyse contrastive d’un corpus italien-français constitué des Amendements du Parlement européen, pour montrer comment, bien au-delà du travail terminologique sur le concept (Depecker, 2003), la dimension textuelle demande aussi de s’interroger sur le discours et notamment sur la construction des « points de vue » (Cahiers de praxématique n. 41).
La traduction des termes en discours : la construction du point de vue dans les amendements aux rapports du Parlement européen
RAUS, RACHELE
2011-01-01
Abstract
Malgré les efforts des « techniciens » de la langue, qui essaient de produire des listes terminologiques dans les domaines de spécialité (voir, entre autres, les travaux de L. Depecker), le terme reste une unité conceptuelle aux plusieurs facettes (G. Kleiber, 1999) différemment activées en discours. Une journée sur les langues de spécialité organisée à Turin le 20 septembre 2006 (cf. Synergies Italie, n. 3) a ultérieurement confirmé que la transparence des termes relève plutôt de l’idéal que de la réalité. Des facteurs concernant l’imaginaire d’une part (Raus, 2007) et l’utilisation diastratique des termes de l’autre (M. T. Cabré, 1998), démontrent justement que le terme n’est pas exempt des problèmes sémantiques qui normalement caractérisent les mots. Ce qui pourtant n’a pas suffisamment fait l’attention des chercheurs, à l’exception de quelques-uns (D. Bourigault et M. Slodzian, 1999), est sans doute la dimension discursive qui ouvre de nouvelles perspectives d’études. Nous avons privilégié en ce sens l’analyse contrastive d’un corpus italien-français constitué des Amendements du Parlement européen, pour montrer comment, bien au-delà du travail terminologique sur le concept (Depecker, 2003), la dimension textuelle demande aussi de s’interroger sur le discours et notamment sur la construction des « points de vue » (Cahiers de praxématique n. 41).File | Dimensione | Formato | |
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