Avec ce chapitre on cherche d'interpréter le riche débat scientifique et politique concernant les différents paradigmes du système alimentaire à la lumière de la notion de proximité, considéré dans ses différentes dimensions, qui émerge comme catégorie analytique largement utilisé dans ce domaine. En se référant, avec prudence, au contraste entre les systèmes alimentaires conventionnels et les géographies alternatives de la alimentation, on peut observer que les premiers sont généralement décrits à partir de la constatation d'une réduction de la proximité entre producteurs et consommateurs, entre les étapes de la chaîne d'approvisionnement, entre les espaces de production et de consommation, entre les acteurs du système, etc. (Morgan et al, 2006). Les géographies alternatives, cependant, sont dans la plupart des cas définies par des catégories analytiques et descriptives, qui se réfèrent à une augmentation de la proximité entre les nœuds du system alimentaire (Morgan et al. 2006). Pour affronter ces questions, on a cherché à ne pas tomber dans deux simplifications très diffusés dans un champ où on confond souvent la voix analytique du chercheur avec celle du militant politique. La première simplification regarde une trop simple opposition entre local et global, qui ne donne pas la valeur nécessaire à l'hétérogénéité des lieux (Ward et al. 1997), ni à l'importance de considérer les niveaux territoriaux – et surtout une échelle typiquement «fluides» comme le niveau local – comme les produits de la société, des politiques et de l’agir territorial des acteurs (Hinrichs 2003). La seconde simplification est celle d'une division trop claire entre un système alimentaire conventionnel, capitaliste et fortement mondialisé et les pratiques alternatives, enracinée dans des territoires spécifiques, dans lesquels on cherche de s’opposer localement aux forces de la mondialisation. En fait, les deux catégories sont loin d'être définies et la frontière entre les systèmes alimentaires conventionnels et les réseaux alternatives est parfois fluide, aussi dans le même territoire (Morgan et al, 2006 ; Sonnino et al. 2006). On choit donc de utiliser l'approche critique suggérée par DuPuis et Goodman (2005) dans l'étude des systèmes alimentaires locaux, - qui se réfèrent à Amin (2002) en évoquant la nécessaire prise de conscience d’une dimension politique du local, fondé sur le pouvoir des relations de proximité même dans un contexte des relations globalisées entre les acteurs et les lieux, et dans le local, à partir de la prise de conscience de la juxtaposition des politiques de différentes échelles dans les mêmes territoires. Ici on concentre sur la politique dans le local, tout en étant est conscient de l'importance du local comme échelle produite par l'action et les stratégies des acteurs, et ce même dans le domaine des politiques et stratégies alimentaires.
Alimenter la résilience urbaine. Des nouvelles perspectives vers un Plan Territorial de la Nourriture por la Ville de Turin
DANSERO, Egidio;PETTENATI, GIACOMO;TOLDO, ALESSIA
2016-01-01
Abstract
Avec ce chapitre on cherche d'interpréter le riche débat scientifique et politique concernant les différents paradigmes du système alimentaire à la lumière de la notion de proximité, considéré dans ses différentes dimensions, qui émerge comme catégorie analytique largement utilisé dans ce domaine. En se référant, avec prudence, au contraste entre les systèmes alimentaires conventionnels et les géographies alternatives de la alimentation, on peut observer que les premiers sont généralement décrits à partir de la constatation d'une réduction de la proximité entre producteurs et consommateurs, entre les étapes de la chaîne d'approvisionnement, entre les espaces de production et de consommation, entre les acteurs du système, etc. (Morgan et al, 2006). Les géographies alternatives, cependant, sont dans la plupart des cas définies par des catégories analytiques et descriptives, qui se réfèrent à une augmentation de la proximité entre les nœuds du system alimentaire (Morgan et al. 2006). Pour affronter ces questions, on a cherché à ne pas tomber dans deux simplifications très diffusés dans un champ où on confond souvent la voix analytique du chercheur avec celle du militant politique. La première simplification regarde une trop simple opposition entre local et global, qui ne donne pas la valeur nécessaire à l'hétérogénéité des lieux (Ward et al. 1997), ni à l'importance de considérer les niveaux territoriaux – et surtout une échelle typiquement «fluides» comme le niveau local – comme les produits de la société, des politiques et de l’agir territorial des acteurs (Hinrichs 2003). La seconde simplification est celle d'une division trop claire entre un système alimentaire conventionnel, capitaliste et fortement mondialisé et les pratiques alternatives, enracinée dans des territoires spécifiques, dans lesquels on cherche de s’opposer localement aux forces de la mondialisation. En fait, les deux catégories sont loin d'être définies et la frontière entre les systèmes alimentaires conventionnels et les réseaux alternatives est parfois fluide, aussi dans le même territoire (Morgan et al, 2006 ; Sonnino et al. 2006). On choit donc de utiliser l'approche critique suggérée par DuPuis et Goodman (2005) dans l'étude des systèmes alimentaires locaux, - qui se réfèrent à Amin (2002) en évoquant la nécessaire prise de conscience d’une dimension politique du local, fondé sur le pouvoir des relations de proximité même dans un contexte des relations globalisées entre les acteurs et les lieux, et dans le local, à partir de la prise de conscience de la juxtaposition des politiques de différentes échelles dans les mêmes territoires. Ici on concentre sur la politique dans le local, tout en étant est conscient de l'importance du local comme échelle produite par l'action et les stratégies des acteurs, et ce même dans le domaine des politiques et stratégies alimentaires.File | Dimensione | Formato | |
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