Les questions concernant l’inhumation de chevaux dans quelques importants contextes funéraires de la péninsule italique représentent un aspect culturel très intéressant pour le haut Moyen Âge, qui n’a été abordé que partiellement dans sa complexité et ramené à une tradition historique que l’on ferait remonter à la culture des populations nomades des plaines steppiques eurasiatiques. Les trouvailles effectuées dans la péninsule italique ont contribué à susciter l’intérêt du monde scientifique, bien que les aspects culturels et religieux n’aient été abordés que d’une façon marginale. En ce qui concerne les contextes funéraires, il faudrait en effet faire la différence entre les inhumations simples de chevaux acéphales, généralement sans harnachements, les tombes d’individus de sexe masculin inhumés avec les éléments de la tenue de combat et de la monture, et enfin les sépultures où les hommes et les chevaux, avec armes et harnais, partagent le même espace sépulcral. Les sépultures animales relatives au haut Moyen Âge doivent être évaluées également en fonction d’une distribution géographique couvrant un territoire très vaste. Cette remarque est importante parce qu’elle pose un doute raisonnable sur la possibilité qu’il ne s’agisse pas d’un aspect culturel limité aux populations nomades asiatiques qui auraient servi de véhicule d’importation vers l’Europe continentale.
Les chevaux dans les rituels funéraires du haut Moyen Âge dans la péninsule italique
DE VINGO, Paolo
2017-01-01
Abstract
Les questions concernant l’inhumation de chevaux dans quelques importants contextes funéraires de la péninsule italique représentent un aspect culturel très intéressant pour le haut Moyen Âge, qui n’a été abordé que partiellement dans sa complexité et ramené à une tradition historique que l’on ferait remonter à la culture des populations nomades des plaines steppiques eurasiatiques. Les trouvailles effectuées dans la péninsule italique ont contribué à susciter l’intérêt du monde scientifique, bien que les aspects culturels et religieux n’aient été abordés que d’une façon marginale. En ce qui concerne les contextes funéraires, il faudrait en effet faire la différence entre les inhumations simples de chevaux acéphales, généralement sans harnachements, les tombes d’individus de sexe masculin inhumés avec les éléments de la tenue de combat et de la monture, et enfin les sépultures où les hommes et les chevaux, avec armes et harnais, partagent le même espace sépulcral. Les sépultures animales relatives au haut Moyen Âge doivent être évaluées également en fonction d’une distribution géographique couvrant un territoire très vaste. Cette remarque est importante parce qu’elle pose un doute raisonnable sur la possibilité qu’il ne s’agisse pas d’un aspect culturel limité aux populations nomades asiatiques qui auraient servi de véhicule d’importation vers l’Europe continentale.File | Dimensione | Formato | |
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