La présente réflexion porte sur la fonction thérapeutique et psychagogique des arts visuels décrits et expérimentés dans le cadre de Purgatoire X. En effet, la pratique poétique du « visibile parlare » constitue un art visuel en ce qu’il est l'art de représenter des images visibles avec le langage, une matière première qui est métaphoriquement « sculptée » pour mettre en évidence la vision intellectuelle d'un sens. Dans ce chant, l'œuvre plastique rejoint l'œuvre poétique dans ces trois dimensions : l'œuvre scupltée sur la paroi de la corniche, l'art visuel entendu comme art figuratif, l'écriture poétique, en tant que « visibile parlare » et l'expérience visuelle, comme exercice de l'art de la vision. Par ailleurs, le Purgatoire X démontre la plus grande importance de la pratique du « visibile parlare » comme discours métaphorique et allégorique dans l'expérience de la catharsis des pèlerins « de la vista de la mente infermi » (122), impliquant trois actions majeures : l'acte de dépeindre, la perception du plaisir esthétique et l'activité critique de l'esprit malade dans l'acte de voir, fusionnés en un seul processus de purification de l'activité intellectuelle. Nous procédons à l'analyse et à la définition de ces trois dimensions du dixième chant du Purgatoire, suivant un ordre chronologique : la méta-poétique de la sculpture, c'est-à-dire l'art sculptural comme métaphore (vv.1-24), la synesthésie du visible; la parole, ou l'art poétique comme art visuel (vv. 25-96), et la thérapeutique de la vue, c'est-à-dire l'art de guérir la vision intellectuelle (vv. 97-139).
"Quivi intagliato in un atto soave": la soavità terapeutica del “visibile parlare” in Purgatorio X
Anne-Gaelle Cuif
First
2020-01-01
Abstract
La présente réflexion porte sur la fonction thérapeutique et psychagogique des arts visuels décrits et expérimentés dans le cadre de Purgatoire X. En effet, la pratique poétique du « visibile parlare » constitue un art visuel en ce qu’il est l'art de représenter des images visibles avec le langage, une matière première qui est métaphoriquement « sculptée » pour mettre en évidence la vision intellectuelle d'un sens. Dans ce chant, l'œuvre plastique rejoint l'œuvre poétique dans ces trois dimensions : l'œuvre scupltée sur la paroi de la corniche, l'art visuel entendu comme art figuratif, l'écriture poétique, en tant que « visibile parlare » et l'expérience visuelle, comme exercice de l'art de la vision. Par ailleurs, le Purgatoire X démontre la plus grande importance de la pratique du « visibile parlare » comme discours métaphorique et allégorique dans l'expérience de la catharsis des pèlerins « de la vista de la mente infermi » (122), impliquant trois actions majeures : l'acte de dépeindre, la perception du plaisir esthétique et l'activité critique de l'esprit malade dans l'acte de voir, fusionnés en un seul processus de purification de l'activité intellectuelle. Nous procédons à l'analyse et à la définition de ces trois dimensions du dixième chant du Purgatoire, suivant un ordre chronologique : la méta-poétique de la sculpture, c'est-à-dire l'art sculptural comme métaphore (vv.1-24), la synesthésie du visible; la parole, ou l'art poétique comme art visuel (vv. 25-96), et la thérapeutique de la vue, c'est-à-dire l'art de guérir la vision intellectuelle (vv. 97-139).I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.