Le problème historiographique de la fin de la pars occidentis romaine a fait l’objet d’un débat profond et intéressant, qui a fortement modifié le tableau « traditionnel » ainsi que notre perception d’un événement sans aucun doute « historique ». Un des aspects des transformations de la société européenne de cette époque-là les plus débattus concerne les transformations des rites funéraires entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge, à partir de la réapparition du mobilier funéraire : les modèles d’interprétation, élaborés par des historiens et des archéologues entre le XIXe siècle et le XXe siècle, ont été dans ce cas déconstruits et de nouvelles clés de lecture des données archéologiques ont été proposées. Le débat s’est notamment focalisé sur les sépultures aristocratiques (ou jugées telles selon notre profil d’évaluation), étant donné que le modèle d’interprétation « ethnique et social », basé sur la reconnaissance ethnique et sur celle du rang social des défunts en fonction des objets déposés dans leurs tombes, avait été élaboré précisément sur la base de découvertes de mobiliers qualitativement et quantitativement exceptionnels, comme celui de Childéric Ier à Tournai ou du leader anglo-saxon à Sutton Hoo. Après avoir reconstruit le débat sur le paradigme historico-archéologique, qui prévalait encore il y a quelques années, et le débat sur les principales découvertes archéologiques de sépultures « royales », cette contribution entend examiner les pratiques funéraires et les méthodes de perpétuation de la mémoire de la part de la composante aristocratique en Italie et celles adoptées par les classes immédiatement subalternes à partir de Théodoric (début du VIe siècle) jusqu’à la conclusion de la domination politique lombarde (fin du VIIIe siècle) pour vérifier si l’élite germanique dominante élabora un modèle de référence auquel adhérèrent également les membres des classes dirigeantes inférieures de manière à ce que leur capacité d’autoreprésentation pût être reconnue et maintenue tout en restant inaltérée.

Les rituels funéraires des aristocratiques germanisque en Italie entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge

de Vingo, P.
2020-01-01

Abstract

Le problème historiographique de la fin de la pars occidentis romaine a fait l’objet d’un débat profond et intéressant, qui a fortement modifié le tableau « traditionnel » ainsi que notre perception d’un événement sans aucun doute « historique ». Un des aspects des transformations de la société européenne de cette époque-là les plus débattus concerne les transformations des rites funéraires entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge, à partir de la réapparition du mobilier funéraire : les modèles d’interprétation, élaborés par des historiens et des archéologues entre le XIXe siècle et le XXe siècle, ont été dans ce cas déconstruits et de nouvelles clés de lecture des données archéologiques ont été proposées. Le débat s’est notamment focalisé sur les sépultures aristocratiques (ou jugées telles selon notre profil d’évaluation), étant donné que le modèle d’interprétation « ethnique et social », basé sur la reconnaissance ethnique et sur celle du rang social des défunts en fonction des objets déposés dans leurs tombes, avait été élaboré précisément sur la base de découvertes de mobiliers qualitativement et quantitativement exceptionnels, comme celui de Childéric Ier à Tournai ou du leader anglo-saxon à Sutton Hoo. Après avoir reconstruit le débat sur le paradigme historico-archéologique, qui prévalait encore il y a quelques années, et le débat sur les principales découvertes archéologiques de sépultures « royales », cette contribution entend examiner les pratiques funéraires et les méthodes de perpétuation de la mémoire de la part de la composante aristocratique en Italie et celles adoptées par les classes immédiatement subalternes à partir de Théodoric (début du VIe siècle) jusqu’à la conclusion de la domination politique lombarde (fin du VIIIe siècle) pour vérifier si l’élite germanique dominante élabora un modèle de référence auquel adhérèrent également les membres des classes dirigeantes inférieures de manière à ce que leur capacité d’autoreprésentation pût être reconnue et maintenue tout en restant inaltérée.
2020
Autor du règne de Clovis. Les grands dans l'Europe du haut Moyen Âge. Histoire et archéologie
Saint-Germain-en-Laye (Paris)
3-5 novembre 2011
Autor du règne de Clovis. Les grands dans l'Europe du haut Moyen Âge. Histoire et archéologie
Association française d'archéologie mérovingienne
XXXII
173
203
979-10-90282-01-8
Rituels funéraires, Aristocraties germaniques, Italie, Antiquité tardive, Haut Moyen Âge.
de Vingo, P.
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Descrizione: The file presents the historiographic problem regarding the end of the Roman pars occidentis was the subject of an interesting and in-depth debate that extensively modified the «traditional» framework and our perception of an event undeniably considered to be of «epochal» importance.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/2318/1892151
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