On ne compte plus les travaux consacrés à la crise de la représentation sans que l’on parvienne toujours à bien saisir en quoi consiste cette crise. Et à supposer qu’elle existe, n’est-elle pas consubstantielle à l’élaboration du concept même de représentation ainsi qu’aux différentes théories, bien souvent antagonistes, de la représentation ? Fiction, mensonge, tromperie, absence de démocratie, élitisme, populisme… la représentation ne cesse de susciter des critiques en tous sens et de toutes parts. Hier, on lui opposait la démocratie grecque ou l’appel au peuple. Aujourd’hui, on lui oppose la participation, les conventions citoyennes ; on en dénonce les effets pervers en termes de genre ou encore de temporalité en matière d'écologie. Rares sont les critiques qui entendent dépasser ou même se passer de cette forme d'organisation par laquelle les sociétés humaines parviennent à produire des décisions collectives. Peut-on abandonner le principe même de la représentation ou doit-on améliorer les formes dans lesquelles elle s’exerce ? L’objet de ce livre, qui relève le défi de faire dialoguer des disciplines différentes (l’histoire, le droit, la philosophie politique et la science politique), est précisément de montrer la complexité autant que la nécessité de la représentation au travers des critiques, nombreuses, diverses et parfois étonnantes qui, paradoxalement, mettent en évidence les liens entre représentation et démocratie depuis la Modernité.
Critiquer la représentation politique? Introduction
Manuela Albertone
2025-01-01
Abstract
On ne compte plus les travaux consacrés à la crise de la représentation sans que l’on parvienne toujours à bien saisir en quoi consiste cette crise. Et à supposer qu’elle existe, n’est-elle pas consubstantielle à l’élaboration du concept même de représentation ainsi qu’aux différentes théories, bien souvent antagonistes, de la représentation ? Fiction, mensonge, tromperie, absence de démocratie, élitisme, populisme… la représentation ne cesse de susciter des critiques en tous sens et de toutes parts. Hier, on lui opposait la démocratie grecque ou l’appel au peuple. Aujourd’hui, on lui oppose la participation, les conventions citoyennes ; on en dénonce les effets pervers en termes de genre ou encore de temporalité en matière d'écologie. Rares sont les critiques qui entendent dépasser ou même se passer de cette forme d'organisation par laquelle les sociétés humaines parviennent à produire des décisions collectives. Peut-on abandonner le principe même de la représentation ou doit-on améliorer les formes dans lesquelles elle s’exerce ? L’objet de ce livre, qui relève le défi de faire dialoguer des disciplines différentes (l’histoire, le droit, la philosophie politique et la science politique), est précisément de montrer la complexité autant que la nécessité de la représentation au travers des critiques, nombreuses, diverses et parfois étonnantes qui, paradoxalement, mettent en évidence les liens entre représentation et démocratie depuis la Modernité.File | Dimensione | Formato | |
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