EFFET DE LA SUPPLEMENTATION EN ENZYMES FIBROLYTIQUES EXOGENES SUR L’UTILISATION DIGESTIVE ET LA FERMENTATION RUMINALE IN VITRO DES COPRODUITS DES PALMIERS

Dans les oasis tunisiennes, les éleveurs font souvent recours à diverses stratégies afin d’assurer les besoins alimentaires de leur bétail. En effet, ils utilisent les coproduits des palmiers, notamment les rebuts des dattes (RD), les noyaux des dattes (ND), les feuilles des palmiers (FP) et les hampes des palmiers (HP) pour garantir des réserves alimentaires. L’objectif de ce travail consiste à étudier l’effet d’une supplémentation en enzymes fibrolytiques exogènes (SEFE) sur l’utilisation digestive et la fermentation ruminale in vitro de ces coproduits. De ce fait, la technique de production de gaz en in vitro a été utilisée pour déterminer les différents paramètres fermentaires et la dégradabilité des coproduits. Un complexe enzymatique, extrait à partir de la fermentation d’A. niger, d’A. tubingensis, d’A. orzyae, d’A. sojae et de N. intermedia, a été utilisé suivant 3 doses: d1= 0.5, d2= 1 et d3= 2 mg /g MS. L’aliment témoin ne reçoit aucun traitement. A part les différents paramètres caractérisant la cinétique de production gaz, la digestibilité de la matière organique (dMO), la teneur en énergie métabolisable (EM) et la production d’acides gras volatils (AGV) ont été aussi déterminées. Pour les ND, la SEFE et suivant la dose faible d1, a amélioré d’une manière significative (p< 0.05) la production potentielle de gaz qui passe de 234.1 à 268.7 ml/ g MS sans modifier la vitesse de fermentation. Avec cette même dose, la dMO, l’EM et l’AGV ont tendance à s’améliorer (p< 0.1). Par rapport à l’aliment témoin, ces paramètres passent respectivement de 38.0 à 39.8%, de 6.1 à 6.3 MJ/ kg MS et de 0.57 à 0.61 mmol/ 200 mg MS. Avec des doses plus élevées (d2 et d3), ces paramètres restent identiques à ceux de l’aliment témoin. Pour les 3 autres coproduits étudiés, la SEFE n’exerce aucun effet significatif sur tous les paramètres étudiés et quelle que soit la dose utilisée. Par rapport à l’aliment témoin, la dMO passe de 60.6 à 60.7%, de 33.8 à 32.2% et de 29.9 à 29.2% respectivement pour les RD, les FP et les HP