A mon juge - Gallimard

Un meurtrier en cavale envoie des messages électroniques à la juge d’instruction en charge de son affaire. Dans ses e-mails, Lucas Barberis reconnaît sa culpabilité mais il veut que l’on sache pourquoi il a assassiné Giuliano Lajanca en l’écrasant avec sa voiture à la sortie d’un bar. Très vite, un lien particulier, presque intime, se noue avec la juge Giulia Ambrosini, en même temps qu’un jeu trouble, cette dernière l’incitant à se rendre tandis que Lucas lui annonce qu’il tuera une deuxième fois. Car Lajanca n’est pas le seul en cause : derrière lui, il y a son père Ennio, financier milanais qui a manipulé Lucas pour le ruiner. En effet, Lucas dirigeait avec un associé une florissante start-up spécialisée dans la protection de systèmes informatiques. Les Lajanca ont confié une énorme mission, grassement payée, à Lucas mais ils l’ont torpillée au moyen d’un virus informatique inconnu afin de favoriser le seul concurrent sérieux, racheté à vil prix. Passant en France sur sa moto, Lucas mène l’enquête dans le seul but de faire payer les responsables. Poursuivi par la justice, Lucas n’espère plus rien si ce n’est la vengeance. Au terme d’un long périple qui le conduira jusqu’aux rives de la mer du Nord en Belgique, Lucas parviendra à laver son honneur… Derrière ce récit de vengeance enlevé, derrière cette trame policière d’un réelle efficacité, se cache une critique implacable de la « nouvelle économie ». L’action se déroule sur arrière-fond de manifeste politique et nous sentons l’auteur mû par une authentique et saine colère.