L’émergence de l’attention des linguistes pour la langue parlée, ainsi que des innovations technologiques permettant l’enregistrement et la comparaison de grandes quantités de données orales ont permis, depuis le XXe siècle, de mieux suivre les évolutions de la langue française. C’est ainsi que, en focalisant le système interrogatif et en prenant comme point de départ la description élaborée par Foulet (1921), cet article propose une analyse, fondée sur l’observation des corpus de français parlé, des usages du début du XXIe s., où l’on dégage, à côté de larges zones de stabilité, les dynamiques linguistiques et les mécanismes de compensation pouvant entraîner, à terme, des évolutions. En particulier, les cas de grammaticalisation et de création de formes supplétives illustrent une tendance à l’invariabilité des morphèmes interrogatifs. De même, la combinaison entre le recul de la postposition interrogative VSc, la diffusion des partielles in situ et le recours aux dislocations semble indiquer une polarisation des constituants de l’énoncé interrogatif, avec une zone à dominante syntaxique et une zone à dominante lexicale.
Les formes interrogatives au début du XXIe siècle: évolution ou continuité?
DRUETTA, Ruggero
2011-01-01
Abstract
L’émergence de l’attention des linguistes pour la langue parlée, ainsi que des innovations technologiques permettant l’enregistrement et la comparaison de grandes quantités de données orales ont permis, depuis le XXe siècle, de mieux suivre les évolutions de la langue française. C’est ainsi que, en focalisant le système interrogatif et en prenant comme point de départ la description élaborée par Foulet (1921), cet article propose une analyse, fondée sur l’observation des corpus de français parlé, des usages du début du XXIe s., où l’on dégage, à côté de larges zones de stabilité, les dynamiques linguistiques et les mécanismes de compensation pouvant entraîner, à terme, des évolutions. En particulier, les cas de grammaticalisation et de création de formes supplétives illustrent une tendance à l’invariabilité des morphèmes interrogatifs. De même, la combinaison entre le recul de la postposition interrogative VSc, la diffusion des partielles in situ et le recours aux dislocations semble indiquer une polarisation des constituants de l’énoncé interrogatif, avec une zone à dominante syntaxique et une zone à dominante lexicale.| File | Dimensione | Formato | |
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